Enquête citoyenne avallonnais

Le ressenti global

Les personnes ayant répondu à l’enquête apprécient beaucoup leur territoire de vie, avec une notation moyenne de 8/10 et une très faible proportion de notes inférieures à 5.

Les principaux atouts du territoire sont très clairement la nature, le calme et les paysages même si d’autres éléments jouent un rôle non négligeable : les gens bien entendu (les réseaux de relations), et la qualité de vie en général.

Témoignages :

“La nature (randonnées, lacs), les initiatives locales (circuit court, ventes à la ferme, marché, artisanat), les initiatives culturelles et festivités, les facilités de déplacement, la diversité sociale.”

 

“Le lien à la nature, les amitiés et les proches, le calme, le jardin, l’autonomie, les paysages, l’équilibre vie pro/vie perso, le besoin de peu, la position centrale pour se déplacer en France.”

 

“Tout. Le calme, la possibilité de travailler ici, la présence de loisirs nature et culturels (librairie, cinéma…), les chemins, les poules, l’hiver, le printemps, l’été, l’automne…”

 

“L’ambiance générale, les paysages, les gens, plus quelque chose d’indéfinissable qui ressemble à de la familiarité.”

 

“La liberté de pouvoir circuler librement (Morvan), la proximité avec les habitants vivant aussi en rase campagne et la solidarité qui en émane, les circuits courts, les efforts d’associations pour faire circuler la culture (cinéma itinérant, spectacles de rue…).”

 

“La beauté des paysages, l’énergie d’un bel élan citoyen vers toujours plus de lien, la possibilité de se nourrir presque toute l’année en produits locaux et bios, la nature quand il en reste, le passage des grues, les gens qui font ensemble. Certaines municipalités qui avancent vers une transition, sans oublier le social en route.”

 

“Les petits chemins, la nature, le patrimoine, les nombreux commerces, la gentillesse.”

 

“La beauté et la diversité des paysages, les trésors du passé, et la volonté de beaucoup s’entraider.”

En revanche, quand on pose des questions plus détaillées sur la qualité d’un certain nombre d’éléments essentiels à la vie quotidienne, les notes sont moins favorables avec une moyenne de 5 sur 10, et on identifie assez vite quelques points noirs : l’accès aux services de santé, le manque de transports collectifs et, dans une moindre mesure, l’accès au travail ou à la culture.

La question des commerces est intéressante : elle ressort nettement dans les commentaires spontanés à la question “Que n’aimez-vous pas ?”, alors que sa notation de 6/10 traduit un niveau de satisfaction tout de même bien supérieur à d’autres comme les transports ou la santé.

La lecture des commentaires permet d’éclairer ce paradoxe apparent; c’est la diversité et le choix qui manquent, avec une attention particulière aux chaussures et ameublement, probablement du fait des fermetures récentes pour ces deux types de commerces.

 

Enfin, la question du manque de dynamisme des villages (commerces, écoles, bistrots, lieux de culture et de rencontres) est souvent mentionnée. Un sentiment d’abandon apparaît également.

Témoignages :

“L’absence de choix (courses, fournisseur internet, médecins). L’appauvrissement du service public.”

 

“Bref le sud du département est en première ligne du plan de dévitalisation des territoires ruraux et de leur transformation en terrain de jeux pour citadins.”

 

“La disparition des cœurs de village avec leurs bistrots, leurs commerces et leurs écoles. Tout doit devenir gros et rentable, du coup les petites écoles disparaissent au profit de groupes scolaires et s’ensuit la mort des commerces ruraux et du coup les villages deviennent dortoir.”

 

“Ce que je regrette aussi beaucoup c’est le manque de services de base, surtout pour la santé. Et cela couplé au manque de transports en commun pour aller vers les grandes villes où se trouvent les médecins, ça me rend dingue.”

 

“Le manque de vision à long terme de nos élus locaux, le sentiment d’infériorité ressenti par les habitants qui ont grandi sur le territoire, l’immobilisme et le fatalisme de beaucoup d’habitants (élus ou non).”

 

“Le manque d’offre de culture, l’immobilisme, l’abandon des jeunes, le manque de travail et le manque de volonté.”

 

“Le rasage des forêts de feuillus pour planter des résineux,  le manque de réseaux de transport public, le manque de boulangerie/bistros/écoles dans les petits communes”.

 

“Le sentiment d’être des oubliés de la politique”.

Quand on aborde la question des principales difficultés rencontrées et des manques identifiés sur le territoire, les résultats spontanés sont très nets : les transports et la santé.

 

L’emploi et les services publics sont également de vives sources d’inquiétude pour l’avenir.